Cathédrale Saint-Étienne et son Trésor
La cathédrale Saint-Étienne de Sens, reconstruite de façon monumentale au XIIe siècle, est un des premiers grands édifices de l’architecture gothique.
Les travaux ont commencé dans les années 1130, par le chœur et se sont poursuivis jusqu’à la façade occidentale en respectant le premier parti : chaque travée est sur plan carré, rythmée par la superposition d’une grande arcade, d’une galerie aveugle (triforium) et d’une fenêtre haute, et couverte d’une voûte d’ogives sexpartite.
Dès la fin du XIIIe siècle, il parut nécessaire de modifier cette cathédrale pourtant toute nouvelle : les fenêtres hautes sont agrandies ; des chapelles sont ajoutées entre les contreforts au sud comme au nord ; la tour sud de la façade occidentale est reconstruite après son effondrement en 1268.
À la fin du XVe et au début du XVIe siècle, les bras sud et nord du transept, construits par Martin Chambiges dans un style flamboyant, donnent à la cathédrale sa silhouette définitive, offrant une large place aux vitraux (fenêtres hautes et roses des façades latérales et du transept).
La cathédrale conserve de nombreuses œuvres d’art liées à l’histoire des archevêques : le monument élevé par Tristan de Salazar en 1515 à la mémoire de ses parents ; le mausolée des deux frères du Perron, la grille somptueuse offerte par le cardinal de Luynes en 1762.
Au XVIIe siècle, la Cathédrale connaît un renouvellement intérieur : le classicisme de l’époque fait disparaître son décor médiéval : l’autel majeur est surmonté d’un baldaquin monumental réalisé par Servandoni en 1742, un nouveau jubé est construit, la cathédrale est entièrement blanchie.