Le « Catalogue des désirs », né du plan « Culture près de chez vous », est un dispositif permettant aux musées de région de se voir prêtés, en dehors des expositions temporaires, des œuvres célèbres, de toutes époques, tous styles ou techniques. Parmi les 477 chefs d’œuvre proposés, le musée de Sens a été sélectionné pour accueillir le tableau Marat assassiné, 13 juillet 1793 de l’atelier de David jusqu’au 3 juin.
Ce tableau est conservé au musée national des châteaux de Versailles et de Trianon. Il s’agit de l’une des quatre copies exécutées dans les ateliers du maître en 1794. De meilleure qualité que celle du Louvre et longtemps considérée comme de la main de David lui-même, cette huile sur toile a été acquise par Versailles en 1903. L’original est conservé aux Musées Royaux de Bruxelles.
Ce tableau représente la fin tragique de Marat, assassiné dans sa baignoire par Charlotte Corday le 13 juillet 1793. Député montagnard et ami de David qui lui rend visite la veille de sa mort, Marat est représenté en martyre de la Révolution, apaisé et arrêté en plein travail.
Ce prêt est l’opportunité de rappeler les liens familiaux unissant David à la ville de Sens où vivait son oncle François Buron, architecte chez lequel il a souvent séjourné. Il permet également de faire écho aux collections sénonaises qui abritent une œuvre de jeunesse de l’artiste datée de 1771, exposée en pendant. Jupiter et Antiope est la première œuvre connue de l’artiste, encore très marqué par l’influence de ses maîtres. David la donne à Mme Baudry, petite-fille de Buron et grand-mère d’Adolphe Guillon. Ce dernier lègue le tableau en 1896 au Musée de Sens.
Exposition visible du 25 janvier au 3 juin 2019 en salle du Jubé, Musées de Sens.
Pour faire découvrir ce tableau à vos enfants : Livret jeune public Marat